28 avril 2006
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- Dans la série "soutenons-le-cinéma-français-populaire-mais-de-qualité-comme-ils-disent-dans-Télérama" - souvent un sacerdoce - on n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise. Donc, porté par la fougue typique des jeunes gauchistes aux convictions affirmées haut et fort surtout dans les manifestations pleines de jeunes filles naïvement idéalistes, je n'ai pas reculé devant OSS 117, Le Caire nid d'espions, et bien m'en a pris. On va pas se mentir, c'est pas non plus le chef d'oeuvre de l'année, mais une comédie digne qui parvient à conserver son équilibre sur le fil ténu entre la parodie burlesque pure et dure et la resucée académique. Bien mal entouré (pour trouver une aussi mauvaise actrice que Bérénice Bejo, il faut remonter au moins aux soeurs Seigner - choisissez celle qui vous insupporte le plus), Jean Dujardin, tour à tour Jim Carrey, Pierre Richard et Sean Connery, s'avère épatant, bien loin du désastreux Brice, et campe à merveille son personnage mysogine, xénophobe, incapable, homophobe et nombriliste. Surtout, ce film assume sans plagiat la filiation Nuls tout en évitant le piège du bon sentiment et de la leçon humaniste : dieu merci, OSS demeure un parfait gros con de bout en bout. Ca rassurera tous les gros cons.
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- (Pour les amateurs des écrits de Jean Bruce, citons ces oeuvres aux noms chatoyants comme des titres de pornos 80's que sont Métamorphose à Formose, Cache-cache au Cachemire, Arizona zone A, OSS 117 tue le taon, Moche coup à Moscou, Agonie en Patagonie, Gâchis à Karachi, Double bang à Bangkok, Cinq gars pour Singapour, Le sbire de Birmanie, Tactique Arctique, Du lest à l'est, Halte à Malte, Réseau zéro, Palmarès à Palomarès, Boucan à Bucarest, Détour à Hambourg, Pruneaux à Lugano, Avanies en Albanie, Gare aux Bulgares, La rage au Caire, Alibi en Libye, Dérive sur Tananarive, Franc et fort à Francfort...)
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