27 janvier 2006
5
27
/01
/janvier
/2006
14:34
- Tandis que les vinsixiens en plein downgrade sont sommés (et en teuton en plus) de choisir entre les tâches de rousseur de Mary Ingalls et un logo refusé par Yves Rocher (genre la peste du Midwest et le choléra qui t'épile à mi-cuisse), on se demande, au détour d'une conversation de vrais gens avec des vraies frites grasses dans l'assiette et du vrai plaisir d'être ensemble, ce qu'on ferait s'il n'y avait plus rien d'un coup. Tout perdu. "Pschittt", comme dit l'autre. A pu blog.
Et alors. J'en connais qui pleureraient, pour de vrai, des larmes, pour eux-mêmes, pour tout ce qu'ils y ont mis, comme si ce tout n'était déjà pas évaporé à peine couché sur le papier, ou plutôt tapé sur le clavier, et tiens, oui, on ne couche plus les mots doucement avec une grosse plume Mont Blanc sur de la pâte d'arbre soigneusement satinée, désormais on les tape sans beaucoup de ménagement sur un clavier chinois stockant entre ses touches jaunâtres quelques bribes de cheveux sales et de gâteaux moisis, ça n'est pas anodin, sans doute, sur ce qu'on écrit. Depuis combien de temps n'as-tu pas écrit une vraie lettre ? Bref.
Le blog, donc, le garder oui, mais sinon, s'il meurt un jour et il mourra un jour, rien à regretter, rien écrit d'important ni de beau ni de durable ni de fort, rien à perdre. Les liens qui comptent figurent aussi dans mon agenda, les commentaires les plus crédibles s'entendent de vive voix, et ceux qui valent la peine, blogeurs ou non, se tamponnent le jonc des archives d'avril 2005.
Le blog n'est qu'un medium entre des gens, pas une finalité. Ce qui compte, ce sont les gens, you, me, and everyone I know. Beaucoup de belles personnes, en l'occurence, rencontrées ou lues depuis ici. -
(et puis de toute façon, je n'ai qu'une favorite)