C'est l'histoire d'un héritage, subi et subit, lourd à porter, d'abord refoulé mais vite pris à bras le corps, parce qu'il n'y a pas moyen de faire autrement. D'un père qui resurgit et dont il faut décider s'il doit être haï, aimé ou juste assumé. D'une vie démolie en un clin d'oeil et de la fuite, au bout du monde, qui s'en suit, pour trouver le soulagement laisser derrière soi la culpabilité et se chercher un destin de substitution. D'une brune aux yeux étincelants, parsemée de tâches de rousseur, qui elle aussi devra couper court avec son héritage (et ses cheveux) pour se réaliser. Parce qu'en fin de compte, même si ça leur prend des années, ils réalisent que leur vie n'est pas celle qu'on leur a préfabriqué et pour laquelle on les a conditionnés. Enfin, moi, c'est ce que j'ai bien voulu y voir, dans Kingdom of heaven.