Pas grand chose à se mettre sous la dent cette semaine, heureusement jai gardé le Manderlay de Lars Von Trier en réserve. Bref. A history of violence, malgré une trame des plus classiques, s'en tire plutôt bien, grâce à sa mise en scène impeccable et à une direction d'acteurs aux petits oignons. Le cadrage très serré met en relief les trognes d'Ed Harris et William Hurt (ça, c'est pas dur), mais aussi, de manière plus inattendue, Viggo Mortensen, bien loin de son emploi d'endive couronnée de la terre du Milieu, et Maria Bello (déjà vue dans l'excellent Payback et le dispensable remake d'Assaut sur le central 13, par exemple) qui, à l'approche de la quarantaine, ressemble de moins en moins à une bimbo interchangeable et de plus en plus à une déclinaison moderne crédible des statues grecques du cinéma ricain des années 50, évoquant par instants Sharon Stone époque Casino. Après un début de film que les producteurs de la Petite maison dans la prairie auraient sans doute jugé trop mièvre, la scène clé, coupure incisive très brève et d'autant plus efficace, fait décoller la tension. Tu regrettes juste la symbolique lourdingue du fils-qui-se-découvre-fort-comme-son-père, et la petite fille, tellement pénible que t'aimerais bien qu'elle se fasse dézinguer très vite, la gourdasse.
Au fait, quelqu'un a vu un bon film de Sharon Stone depuis Casino ? C'est bien ce qu'il me semblait aussi... Et c'est pas la suite de Basic Instinct qui va sauver les meubles...
(Vivement 2026 et Basic Instinct 7 : meurtres au dentier, poursuites en déambulateur et prothèse de la hanche libidineuse)