17 février 2006
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- J'ai dû utiliser une ou deux fois l'expression "chef d'oeuvre" pour parler ici d'un film (Million dollar baby ? Lost in translation ?), et encore, sur la pointe des pieds. Le nouveau monde, de Terrence Malick, c'est est un, de chef-d'oeuvre, absolu, d'une beauté inouï (le plus beau film depuis La ligne rouge ?), d'une humanité presque suffocante. Mais ce n'est pas un film pour tout le monde, certains vont le détester, ne rentreront pas dedans, ne voudrons pas s'y perdre, ou ne le pourrons pas. Heureusement pour eux, les Bronzés 3 sont encore à l'affiche. Les autres verront tour à tour un opéra, un poème, une fresque et une prière, avec des acteurs en état de grâce (même Colin Farell, bien muselé, ne détonne pas, la paralysie faciale étant sans doute son meilleur registre), une mise en scène stupéfiante d'invention et de classicisme mêlés et un James Horner bien encadré par une prise de son faramineuse de détail et de méticulosité.